Autogestion — Encyclopédie internationale en 6 volumes — Éditions Syllepse
Composée de 300 entrées rédigées par 150 auteur·es venu·es de nombreux pays, cette Encyclopédie couvre les cinq continents, 35 pays et court de 1848 à aujourd’hui. Il s’agit d’un projet international de grande ampleur et de longue haleine. Les six premiers volumes sont disponibles à ce jour. D’autres suivront.
Tome 1 – Dans ce premier volume, ce sont les mondes arabe et latino-américain qui sont abordés. L’expérience algérienne en matière d’autogestion (1962-1965) est particulièrement documentée notamment avec la publication des décrets instituant l’autogestion dans le secteur agricole et industriel. Ces documents sont accompagnés d’articles présentant le cadre général historique de l’institution de l’autogestion au début des années 1960. Enfin, la partie la plus importante est consacrée aux expériences autogestionnaires en Amérique latine dans la période récente. La situation des entreprises autogérées en Argentine est largement traitée. Le Brésil est également présent avec des expériences originales. D’un point de vue historique, c’est le Chili avec l’Unité populaire de Salvador Allende (1970-1973) qui fait l’objet de plusieurs articles. Enfin le Mexique, le Pérou et l‘Uruguay ne sont pas oubliés.
Tome 2 – Dans ce deuxième volume, « Autogestion, l’encyclopédie internationale » tourne son attention vers l’Amérique du Nord. Tout d’abord vers les États-Unis où la tradition coopérative est ancienne. Si plusieurs expériences récentes de coopératives autogestionnaires sont traitées, plusieurs articles reviennent sur le passé autogestionnaire de ce pays. On découvrira avec surprise la vitalité et l’ancienneté d’un esprit autogestionnaire dans le cœur de capitalisme mondial. Enfin le Québec n’est pas oublié. Dans sa dernière partie, ce deuxième volume aborde le continent européen. Après la Grèce, la France occupe une grande partie de cette section européenne. La Corse et la Guadeloupe, souvent oubliées sont présentes. Le volume s’achève sur la Grande-Bretagne.
Tome 3 – Ce troisième volume est consacré au reste de l’Europe. Tout d’abord la Grèce, l’Italie et le Portugal, fortes de riches expériences autogestionnaires hier comme aujourd’hui. Ensuite la Yougoslavie occupe une place importante ainsi que la Pologne avec l’expérience de Solidarnosc et son projet de république autogérée avec des documents exceptionnels. La Tchécoslovaquie et le Printemps de Prague sont également présents et sont richement documentés. Enfin l’espace balkanique de ces dernières années fait l’objet de plusieurs contributions. Enfin le volume s’achève sur l’Asie (Japon et Chine) et l’Océanie (Australie).
Tome 4 – Ce quatrième volume ouvre une réflexion plus large sur l’autogestion. Il s’intéresse particulièrement aux relations entre autogestion et démocratie dans le cadre d’une élaboration d’une alternative politique et sociale au capitalisme. Les questions du travail et du contrôle ouvrier sont abordées. De même la place des coopératives est particulièrement soulignée. Plus généralement, l’ensemble des articles à la lumière des expériences traitées dans les trois volumes précédents proposent une réflexion sur l’autogestion et son avenir au XXIe siècle. On relèvera que les auteurs et autrices de ces contributions sont des acteurs et actrices engagé·es sur le terrain de l’autogestion depuis de nombreuses années.
Tome 5 – Ce cinquième volume poursuit la réflexion engagée dans le volume précédent sur la question de l’autogestion. Il s’intéresse au rapport entre l’autogestion et le marxisme ainsi qu’avec l’anarchisme. Plus généralement, il traite de la question du rôle des salariés, de l’État, du plan dans une perspective autogestionnaire. La démocratie directe est mise en avant. Droit de propriété et nationalisations à la lumière de l’autogestion font également l’objet de contributions. Plusieurs articles s’attachent à offrir une conception globale et cohérente de l’autogestion. Enfin le champ des forces politiques et syndicales face à l’autogestion en France est traité.
Tome 6 – Ce sixième volume est thématique. Sont abordés successivement l’école et la culture, l’écologie et la transition écologique, le féminisme et l’urbanisme. Chaque thème fait l’objet d’articles portant sur des expériences concrètes et des réflexions plus larges d’ordre théorique.Enfin les Rencontres internationales de l’économie des travailleurs qui rassemblent chaque année, depuis 2013, les acteurs et actrices d’entreprises autogérées font l’objet de larges comptes rendus très détaillés et illustrent les convergences internationales existantes autour de l’autogestion.Une bibliographie et une filmographie sur l’autogestion complètent utilement ce volume. Enfin une présentation de l’ensemble des auteur·es ayant contribué aux six premiers volumes conclut l’ouvrage.